One-on-one with Chef Jeroen van Helvoirt
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Jeroen van Helvoirt is originally from the Netherlands, where he trained as a pastry chef. His creativity and curiosity led him to travel the world and work at renowned patisseries, such as Joost Arijs in Belgium and Dobla in Vietnam. But what brought him to Canada was love. He fondly recalls following his fiancée to Toronto on June 27, 2017. “I am not good with dates,” he says. “But this one I remember clearly. That same weekend, we celebrated Canada’s 150 years and our arrival.”
That twist of fate worked out well for La Rocca Creative Cakes, where Jeroen now works as their head pastry chef. Bringing 15 years of international experience to the role, Jeroen supervises purchasing and production for the family-owned business in Richmond Hill, and is helping develop new products for their customers across North America.
His eye for design, his knowledge of pastry and chocolate, as well as his strong leadership skills and passion for innovation have quickly made him an invaluable member of the La Rocca Creative Cakes family.
And feeling at home in Canada has come easy for Jeroen. He remembers being quite stunned by the diversity of cultures he found when he first arrived. “I was also surprised and touched that everybody seemed to want to help,” he recalls. “Especially during our first month.” Looking back he says it makes a lot of sense, since so many Canadians are immigrants, they have empathy for newcomers because they remember what it was like.
Adapting to Canadian cuisine has also been a pleasure for Jeroen. When asked to name his favourite thing to eat in Canada, with no hesitation he responds: “the bacon is really amazing here! It is my favourite thing, although I really like poutine too.” Then he quickly adds: “And we ate here the best cherry tomatoes of our lives. They were like candy! Canada seems to be a good land for tomatoes.”
When he wants a meal that reminds him of home, Jeroen says his go-to is Boerenkoll Met Worst, a dish composed of mashed potatoes and kale, topped with sausage. “It’s my first memory of home,” he says. “I use the recipe from my grandmother’s cookbook.”
To get to know Jeroen a little better, we asked him a few more questions about his inspirations, favourite dishes, spices and what makes him tick!
Check out his answers below:
Do you have a lucky charm in the kitchen?
My hands! They help execute my ideas.
Your favourite spice?
Star anise.
What makes you “kitchen angry”?
A disorganized and messy kitchen.
Latest flavour combination you discovered?
Juniper berries and dark chocolate.
What’s your most extravagant purchase?
Stéphane Leroux’s new book- Bleu Chocolat.
Favourite song in the kitchen?
James Bay’s live sessions.
What’s your comfort food?
Boerenkool Met Worst – a traditional kale and potato mash served with sausage.
What’s your most essential tool?
The emergent blender.
If you could change anything in the food industry, what would it be?
I would like to see more people thinking about quality first. We should always choose quality over quantity.
How did you build an international career?
I’m always trying to improve myself professionally and personally.
Trying to learn with and from the best has lead me to build a strong network which eventually opened up doors for international opportunities.
According to you, what makes a great pastry chef?
Being hard working, creative and curious, but also having discipline and an open mind.
Favourite smell in the kitchen?
Fresh apple pie!
What’s your bad habit?
Snacking on sweets, and not always the most noble ones…
What do you admire in other chefs?
Original creations, technical knowledge and the ability of building flavours and aesthetics in perfect harmony.
What or who is your greatest inspiration?
Stéphane Leroux and exotic ingredients found through travels.
The dish you are the most proud of?
It’s a cake that was created for one of my recent hands-on classes, based on pandan, coconut, sticky rice, spiced mango and sesame praline.
What’s your end of the world menu?
For an appetizer: gin and tonic.
For a starter: nice cold cuts with fresh bread and salted French butter, served along with a Pinot Grigio.
For the main course: a nicely prepared tenderloin, served with freshly cut fries and a Rioja.
For dessert: freshly baked mille-feuille with warm apple compote and vanilla ice cream.
Your favorite advice or quote?
“When everything seems to be going against you, remember that the airplane takes off against the wind, not with it.” – Henry Ford
Lead Photo by Murtaza N. Daud
L’immigration, ça compte
Tête-à-tête avec le chef Jeroen van Helvoirt
Jeroen van Helvoirt est originaire des Pays-Bas, où il a suivi une formation de chef pâtissier. Sa créativité et sa curiosité l’ont amené à parcourir le monde et à travailler dans des pâtisseries renommées, comme Joost Arijs, en Belgique, et Dobla, au Vietnam. Mais ce qui l’a poussé à venir au Canada, c’est l’amour. Il garde un souvenir ému du jour où il a suivi sa fiancée à Toronto, le 27 juin 2017. « Je ne suis pas doué pour me rappeler des dates, explique-t-il. Mais celle-là, je m’en souviens très bien. Cette même fin de semaine, nous avons célébré les 150 ans du Canada et notre arrivée. »
Ce hasard du destin a été utile à La Rocca Creative Cakes, où Jeroen travaille désormais comme chef pâtissier. Fort de ses 15 années d’expérience à l’échelle internationale, Jeroen supervise les achats et la production de l’entreprise familiale de Richmond Hill, en plus de contribuer au développement de nouveaux produits pour ses clients partout en Amérique du Nord.
Son sens du design, sa maîtrise de la pâtisserie et du chocolat, ainsi que ses qualités de leader et sa passion pour l’innovation ont rapidement fait de lui un membre précieux de la famille de La Rocca Creative Cakes.
Jeroen n’a eu aucun mal à se sentir chez lui au Canada. Il se rappelle avoir été stupéfait de la diversité des cultures qu’il a rencontrées à son arrivée. « J’ai aussi été surpris et touché de voir que tout le monde semblait vouloir aider, raconte-t-il. Surtout pendant notre premier mois. » A posteriori, cela lui paraît tout à fait logique, nombre de Canadiens étant des immigrants; ils ont de l’empathie pour les nouveaux arrivants parce qu’ils se souviennent de ce que cela représentait.
L’adaptation à la cuisine canadienne a également été un plaisir pour Jeroen. Lorsqu’on lui demande de nommer son plat préféré au Canada, il répond sans hésiter : « Le bacon est vraiment délicieux ici! C’est ce que je préfère, même si j’aime vraiment la poutine aussi. » Puis il ajoute rapidement : « Et nous avons mangé les meilleures tomates cerises de notre vie ici. On aurait dit des bonbons! Le Canada semble être un bon pays pour les tomates. »
Quand il a envie d’un repas qui lui rappelle ses origines, Jeroen opte pour un Boerenkool Met Worst, un plat composé de purée de pommes de terre et de chou frisé, garni de saucisses. « C’est mon premier souvenir de chez moi, dit-il. J’utilise la recette du livre de cuisine de ma grand-mère. »
Pour mieux connaître Jeroen, nous lui avons posé quelques questions sur ses inspirations, ses plats et ses épices préférés, et ce qui le fait vibrer!
Voici ses réponses.
Avez‑vous un porte-bonheur en cuisine?
Mes mains! Ce sont elles qui donnent vie à mes idées.
Votre épice préférée?
L’anis étoilé.
Ce qui vous met en colère en cuisine?
Une cuisine mal organisée et mal rangée.
La dernière association de saveurs que vous avez découverte?
Les baies de genièvre et le chocolat noir.
Votre achat le plus extravagant?
Le nouveau livre de Stéphane Leroux, Bleu Chocolat.
Votre chanson préférée en cuisine?
Les séances en direct de James Bay.
Le plat qui vous réconforte?
Le Boerenkool Met Worst, un plat traditionnel à base de chou frisé et de purée de pommes de terre, servi avec de la saucisse.
L’outil qui vous est indispensable?
Le mélangeur à main.
Si vous pouviez changer quoi que ce soit dans l’industrie alimentaire, ce serait quoi?
J’aimerais que plus de gens pensent d’abord à la qualité. Nous devrions toujours privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Comment avez-vous bâti votre carrière internationale?
J’essaie toujours de m’améliorer sur les plans professionnel et personnel.
Le fait d’apprendre aux côtés des meilleurs m’a permis d’établir un réseau solide qui m’a finalement ouvert des portes sur la scène internationale.
Selon vous, quelles sont les qualités d’un grand chef pâtissier?
Travailler dur, être créatif et curieux, mais aussi être discipliné et avoir l’esprit ouvert.
Votre odeur préférée en cuisine?
L’odeur de la tarte aux pommes tout juste sortie du four!
Avez-vous une mauvaise habitude?
Les sucreries, et pas toujours les meilleures…
Qu’admirez-vous chez les autres chefs?
Leurs créations originales, leurs connaissances techniques, et leur capacité d’harmoniser parfaitement les saveurs et le côté esthétique.
Votre plus grande source d’inspiration?
Stéphane Leroux et les ingrédients exotiques glanés au fil de mes voyages.
Le plat dont vous êtes le plus fier?
C’est un gâteau qui a été créé pour l’un de mes derniers cours pratiques, avec du pandan, de la noix de coco, du riz gluant, de la mangue épicée et du praliné au sésame.
Quel est votre menu de fin du monde?
Pour l’apéritif, un gin tonic.
En entrée, de la charcuterie fine avec du pain frais et du beurre salé, accompagnée d’un Pinot Grigio.
Pour le plat principal, un filet bien préparé, servi avec des frites fraîchement coupées et un vin de la Rioja.
Et pour le dessert, un mille-feuille confectionné le jour même, avec une compote de pommes chaude et une crème glacée à la vanille.
Votre citation ou conseil préféré?
« Quand tout semble aller contre vous, souvenez-vous que les avions décollent face au vent. » – Henry Ford
Portrait de Murtaza N. Daud.